Ça fait bien une vingtaine d'années que j'évolue dans un pays Qui physiquement n'est pas le mien mais que je porte dans mon coeur Malgré cela quand on me demande si je me sens français ou étranger Je réponds étranger car le regard des autres sur moi Me fais redevenir ce que ma couleur est L'existence d'un parti comme le F. N Me fais comprendre que je ne suis pas chez moi, ici D'autant plus vexant car j'ai là, tous mes souvenirs de vie Et puis, mon grand père a offert sa vie pour ce pays Moi, j'ai pensé français, j'ai chié français Et j'ai eu droit au bras d'honneur français Ce sentiment de rejet Voit certain d'entre nous tendre les mains Vers le communautarisme, oh putain Les gens qui vivent loin de leur pays d'origine Se sentent doublement obligé de se rattacher à leur racine Amma, appa ne veulent pas Que j'unisse mon existence avec une blanche Je m'aperçois que le refus persiste des deux côtés En moi, je porte deux cultures mais je suis deux fois plus pénalisé La France et le bled, joue au ping pong avec mon esprit Et j'attends impatiemment la fin de la partie C'est la ghettoïsation des mentalités qu'il faudrait anéantir Mais faut pas se mentir Elle est pérenne depuis des générations Hélas, c'est comme ces haineuses institutions Mes amis sont tous aveugles et on entend nos cœurs battre Nos yeux ne guideront jamais nos pensées
Refrain "- Qu'est ce que tu fais de tes valeurs Kasim ? Qu'est ce que tu fais de ta culture, de ta religion ? Ecoutes ta mère. Nous on est tes parents. On donnerait n'importe quoi pour toi, on pourrait tout faire pour toi, tu es notre seul fils, tu es notre avenir. C'est la dernière fois que je te le demande. - Non tu me demandes pas, tu m'ordonnes comme tu as toujours fait avec moi."
A des milliers de kilomètre là Il y a des modes de vie que l'on soupçonne pas Me revoilà face à mon pays d'origine Celui qui m'a confié à l'occident Afin d'assurer ma survie, matériellement parlant Ma famille que je ne connais pas Me prend déjà dans ses bras Son rêve, c'est de poser son pied sur le sol français Non, cousin, l'hexagone n'est pas une montagne d'or C'est vrai, il y a des allocs pour survivre et encore Pour le logement, c'est un peu saturé Pour le taf… Fais des concessions sur ta santé Avec ce discours, je passe pour le français qui ne veut pas partagé L'Inde, cette société ou chacun de tes gestes est conditionné Par : “ce que les autres vont penser” C'est aussi la nation de toutes les contradictions Ici, ils font comme si le sexe n'existait pas C'est pourtant eux qui ont inventé le kamasutra D'un coté les femmes sont plus que jamais asservies De l'autre, elles sont premiers ministres de ce pays J'ai vu ces enfants ayant le minimum de subsistance Garder le sourire avec une telle insistance Ici bas, on a du respect pour les vaches qu'on dit sacrées A l'inverse, des hommes au rang d'animaux sont relégués Mêmes aveugle, on a pu inventé un système pour vomir sur autrui Les castes abolies séviront toujours dans mon pays Des hommes revendiquent leur infériorité Je suis intouchable dans le sens qui peut vous arrangé
Outro J'ai souffert d'une crise identitaire toute mon enfance Aujourd'hui que ce soit en Inde ou en France Avec ou sans différence J'avance pour ma convalescence
Refrain "- Vous pensez sûrement que l'Inde est bien inférieur à vous ? - Si je pensais vraiment ça, alors dites moi pourquoi je voudrais acheté ce palace ? - Vous croyez que c'est l'Inde ça ? Tout ce que vous voulez vendre c'est l'Inde mais surtout sans les indiens. Mais c'est ce que les touristes viennent chercher ici, du luxe et du confort avec des miettes de cultures. Je ne veux pas que vous fassiez de l'Inde un parc à thème. L'inde s'est débarrassée des impérialistes comme vous."
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